Enlevée à Payerne, Marie n’a pas échappé à un terrible destin

MEURTRE Une jeune vaudoise de 19?ans, employée au golf de Payerne a été la victime d’un prédateur sexuel, récidiviste, qui lui a enlevé la vie.
L’émotion, une immense émotion est ressentie par tous, dans la Broye, durement touchée par des faits divers tragiques cette semaine, mais partout ailleurs aussi. En effet, le terrible destin de Marie ne peut pas laisser indifférent qui que ce soit, vu les circonstances.
Au fil des informations rapportées depuis que l’enlèvement de Marie, lundi en début de soirée à proximité du golf de Payerne (photo), a été porté à la connaissance du public via un appel aux témoins, l’inquiétude était palpable. En effet, grâce à la présence d’esprit d’un témoin du rapt, la police a rapidement eu connaissance du nom de l’auteur présumé. Malheureusement, en l’apprenant, on a aussi pris la mesure du danger, puisque l’homme, Claude Dubois (36?ans), un enfant de la région bulloise, avait déjà été condamné pour le viol et le meurtre de son amie en 2000. Plus les détails sur la personnalité de cet homme arrivaient, plus l’avenir de Marie s’assombrissait. Pire, lorsque l’homme a été arrêté par la gendarmerie fribourgeoise, il était seul.
Hier matin, lors de la conférence de presse relatant la découverte du corps sans vie de Marie à proximité de Châtonnaye, on a appris qu’après son interpellation, Claude Dubois avait rapidement avoué l’enlèvement. Il avait donné des détails sur celui-ci, notamment sur la manière dont il s’est rendu maître de Marie qui se débattait — il l’a entravée avec du scotch qu’il avait pris avec lui.
Puis, au cours des auditions, il a aussi dit à la police où elle pourrait retrouver la jeune fille en lui faisant comprendre très clairement que Marie était décédée. Les polices cantonales vaudoise et fribourgeoise, qui ont travaillé de concert dans toute cette affaire, se sont rendues sur place en compagnie de Claude Dubois, en pleine nuit, espérant toujours. Elles ont malheureusement dû déchanter. Hier, aucuns détails sur les circonstances exactes de la mort n’ont été communiqués, sinon que le recours à une arme à feu ou à une arme blanche a été exclu.


Faire la lumière
L’enquête ne fait que débuter et d’autres communications suivront. On peut notamment attendre des explications, annoncées rapidement, sur le déroulé de la remise en liberté sous des mesures domiciliaires de Claude Dubois et sur son suivi psychiatrique. Les autorités vaudoises, par la voix des conseillères d’Etat Béatrice Métraux et Jacqueline de Quattro ont promis de faire toute la lumière.

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