La buanderie de l’arsenal fermera ses portes

FERMETURE Un projet de l’armée prévoit de centraliser toutes les buanderies de Suisse à Thoune d’ici à 2015.
Inaugurée en 2000, la buanderie de l’arsenal militaire permettait de laver 400?kg de textile par heure.

«Si la buanderie devait fermer, les places de travail semblent garanties par des solutions à l’interne. C’est au moins un soulagement, mais il faut bien avouer un souci par rapport à notre job actuel.» Tel est le sentiment qui prédomine parmi les employés de la buanderie de l’arsenal militaire de Payerne, depuis jeudi dernier et une séance dirigée par Jean-Pierre Bourdin. Le chef du Centre logistique de l’armée à Grolley y a fait mention d’une centralisation future de toutes les buanderies militaires de Suisse à Thoune, d’ici à 2015. Installé à Payerne, dans les locaux de l’arsenal militaire, depuis 1999, le seul centre romand de textiles de l’armée devrait donc fermer ses portes dans deux ans, selon la planification établie.

Surcapacité avec trois centres textiles
Cheffe de la communication du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS), Gabriella Zimmer confirme la fermeture prochaine de la buanderie: «En tenant compte des réductions prochaines des effectifs de l’armée, maintenir trois centres textiles à Sursee, Thoune et Payerne n’est plus logique. Nous sommes en surcapacité. Selon la planification actuelle, le centre de Payerne devrait donc fermer d’ici à fin 2015.»
Au total, une trentaine d’employés sont concernés par la mesure. Selon Gabriella Zimmer, tous se verront proposer un autre job sur la place d’armes de Payerne. Chez les employés, on espère toutefois que cette annonce n’en soit encore qu’au stade de la planification. On se rappelle que le parc automobile de l’armée à Romont devait également fermer ses portes, alors qu’il est toujours ouvert actuellement.
A son inauguration au tournant des années 2000, la buanderie employait neuf blanchisseurs et seize tailleurs pour laver 400?kg de textiles par heure. Taies d’oreiller, draps, sacs de couchage ou tenues d’assaut peuvent passer par le tunnel de lavage, pour un volume de 500?tonnes à l’année. Trois grands séchoirs supportent ensuite 100?kg chacun.