Des reines du Vully dans l’assiette

«Là, il doit y en avoir une!» Jean-François a repéré une fissure dans une butte qui abrite ses asperges blanches, au bord du lac à Sugiez. Il plonge la main dans la terre pour laisser apparaître une pointe blanche et, d’un geste précis, enfonce une gouge une vingtaine de centimètres plus bas. Enfin, il sort délicatement la longue tige claire de son abri. Un peu plus loin, sa femme effectue les mêmes gestes avec une habileté tout aussi surprenante. «Il faut avoir l’œil et faire attention à ne pas les casser», prévient l’agriculteur.

Alors que Jean-François et Huguette s’adonnent à un gentil concours pour savoir lequel a raté le plus d’asperges blanches dans sa ligne, la conversation est interrompue par une sonnerie de téléphone. Au bout du fil, Roland Chervet, le chef du Restaurant Bel-Air à Praz, à qui Jean-François livre chaque jour sa marchandise. «Je pense que j’ai 18 kilos aujourd’hui», répond l’agriculteur.

En continuant son travail, il nous raconte que c’est même à la demande du restaurateur qu’il s’est mis à produire des asperges en 2010. «J’avais alors arrêté de faire des légumes et j’avais enfin le temps pour répondre à sa demande.»

Reportage à lire dans notre édition de ce vendredi.