La grippe aviaire fait son retour et la volaille doit être confinée
Après la découverte ces derniers jours sur les lacs de Neuchâtel, Léman et de Constance de cadavres d’animaux sauvages dont la mort est due au virus de la grippe aviaire H5N8, non transmissible à l’homme, de nouvelles mesures sont édictées pour éviter la propagation du virus. L’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) a étendu les mesures de contrôle à l’ensemble du territoire suisse dès le 15 novembre. En conséquence, les vétérinaires cantonaux ordonnent à tous les aviculteurs des mesures préventives pour la volaille domestique et appellent à la vigilance.
Cette mesure de l’OSAV à caractère urgent vise à prévenir l’introduction de la peste aviaire dans la population de volaille domestique. L’objectif est d’éviter tout contact entre les oiseaux sauvages et la volaille domestique. A ce titre, le vétérinaire cantonal fribourgeois vient d’adresser ce jour un courrier à tous les aviculteurs leur ordonnant de prendre des mesures de biosécurité visant à rendre inaccessibles aux oiseaux sauvages les emplacements d’alimentation, les abreuvoirs et les bassins. Si la protection de ces lieux ne peut être garantie, confiner la volaille dans des locaux clos. Il faut en outre séparer les oiseaux coureurs et les palmipèdes des autres volailles. Les éleveurs doivent aussi observer les mesures d’hygiène usuelles (nettoyage et désinfection). Les manifestations avec de la volaille ou des oiseaux sont interdites.
Avertir en cas de découverte
Dans le canton de Fribourg, le cadavre d’un cygne tuberculé juvénile a été découvert lundi sur la Nouvelle Plage d’Estavayer-le-Lac. Sa mort est due au H5N8. Aussi les mesures de précaution pour éviter toute contamination de la volaille sont des plus actuelles. En fonction de l’évolution de la situation, ces mesures pourront être renforcées, précisent les services cantonaux. Ces mesures concernent aussi les propriétaires d’une ou deux poules dites «urbaines».
En cas de découverte de cadavres d’oiseaux sauvages, en particulier les palmipèdes, il faut éviter tout contact et avertir impérativement les gardes-faune compétents.
On relèvera que le canton de Fribourg compte 900 exploitations avicoles pour 2 millions de volailles de rente. Pour le canton de Vaud, ce sont 1400 détenteurs de volailles pour un cheptel de 1,2 million d’animaux.
rg/com (photo sff)
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