Quatre villages de retour à l'école

ÉCOLE Oublié l’échec de la votation populaire sur le projet de complexe scolaire en 2011. Lundi soir, Bussy, Sévaz, Morens et Rueyres-les-Prés ont opté à l’unanimité pour une nouvelle construction, préfabriquée et modulable.
«C’est une assemblée ordinaire, mais tout de même un peu extraordinaire», lance d’entrée de jeu Eric Chassot. Ce dernier présidait l’assemblée des délégués du comité de l’Association pour la construction et la gestion du complexe scolaire des communes de Bussy, Morens, Sévaz et Rueyres-les-Prés. Après l’échec devant le peuple du précédent projet et face au manque de classes d’école, les quatre communes ont remis l’ouvrage sur le métier, lundi soir à Rueyres-les-Prés.
«Je salue cette volonté, même si ça n’est pas simple et je souhaite que vous trouviez une solution équilibrée», a dit le préfet Christophe Chardonnens, invité ce soir-là.

Préfabriqué et modulable
Après une période de latence, les délégués sont allés du côté d’Etoy et de Chavannes-de-Bogis, sur La Côte, pour voir de plus près deux écoles construites récemment. Ces structures bois-béton préfabriquées et modulables ont séduit les Broyards et ils sont prêts à se relancer dans un nouveau projet à moindres frais.
Les besoins sont connus: 6?classes primaires, 2?classes enfantines, 2?classes d’appui, une bibliothèque et un espace pour le corps enseignant et peut-être un accueil extrascolaire souhaité par Bussy. Les délégués ont pris la décision de principe, à l’unanimité, de se lancer dans une nouvelle étude. Pour développer ce projet, ils ont donné un blanc-seing au comité de direction, qui sera présidé par Denis Chassot (Bussy). Ce dernier devra trouver un architecte qui veut bien travailler avec du préfabriqué. Un crédit de 150?000?francs a été décidé pour cette première partie.


Construction rapide, mais
A Etoy, en huit mois le bâtiment scolaire a vu le jour. «On pourrait imaginer une inauguration pour la rentrée 2014, si on ne s’encouble pas», lance Eric Chassot. Le président des délégués donnera sa démission lors de la prochaine assemblée, afin d’éviter un monopole de Bussy dans le dossier.
«Je crois qu’il est important de prendre les bonnes décisions», ajoute Carole Raetzo, vice-présidente du comité de direction et syndique de Rueyres-les-Prés.
Après une discussion franche et constructive, les délégués des communes et le comité de direction se sont mis d’accord pour la suite du travail à accomplir, en axant notamment sur la communication interne «afin d’éviter les frustrations», ajoute Carole Raetzo.
Face à la situation tendue de la prochaine rentrée scolaire, la commune de Rueyres-les-Prés a décidé de céder provisoirement sa salle du Conseil et une annexe. Cela permettra d’accueillir des classes enfantines. «Cette solution est meilleure qu’un container. C’est une adaptation dans l’urgence», appuie Carole Raetzo.
«J’aimerais une garantie pour que le projet aille jusqu’au bout cette fois», a souhaité Sylvie Noth, conseillère communale à Sévaz et déléguée. «On n’en est pas encore là. Faisons un bout du parcours. Pour l’instant on est positif» a rassuré le syndic de Bussy.