L'agression s'est déroulée aux abords de la rue de la Gare.

Un homme gravement blessé lors d’une bagarre

Ce jeudi 2 juillet, vers 0 h 20, la Police cantonale était avisée via le 117 qu’une dispute avait éclaté entre deux hommes à proximité de la gare de Payerne. A leur arrivée sur place, les policiers ont constaté qu’un homme gisant au sol était grièvement blessé. La victime, âgée de 40 ans, ressortissante érythréenne domiciliée à Moudon, a été prise en charge par les ambulanciers et le SMUR avant d’être hospitalisée au CHUV par la Rega. Ses jours ne sont plus en danger.
"Durant la nuit, plusieurs personnes présentes lors de l’altercation ont été interpellées et entendues. Parmi elles, un homme de 48 ans, ressortissant éthiopien résidant à Payerne, est suspecté d’être l’auteur des coups portés au moyen d’une arme blanche. Des premiers éléments de l’enquête, il ressort que les deux protagonistes se connaissaient. Une dispute serait à l’origine de cette altercation", précise l'officier de presse Florence Maillard.
La Procureure de service a ouvert une enquête. Les investigations ont été confiées aux inspecteurs de la Police de sûreté vaudoise.
Cette intervention a nécessité l’engagement d’une ambulance, de plusieurs patrouilles de la gendarmerie vaudoise, de la police fribourgeoise, dont des conducteurs de chiens, des inspecteurs de la police de sûreté et de la brigade de police scientifique de la Police cantonale vaudoise.

Le calvaire des riverains
"Les familles vivent un calvaire chaque nuit dans cette rue, selon un témoin qui souhaite rester anonyme. Nous avons vraiment peur pous nos enfants et personne n'ose sortir seul la nuit, de peur de se faire agresser par tout ce beau monde de la gare", réagit cette personne.
"C'est effectivement un problème important et général aux abords des gares des petites villes comme Payerne", explique Dino Belometti, animateur socio-culturel et délégué à l'intégration. Ces problèmes sont souvent relevé par ces équipes de médiateurs de rues. "Nous allons reprendre du service dès demain. Les binômes font leurs patrouilles les vendredis et samedis de 21 h à 1 h du matin. Quant aux parrains et marraines de gares, les CFF ne souhaitent pas les réengager sur le terrain avant le mois de septembre", explique Dino Belometti.
Depuis quelques lustres déjà, les problèmes d'insécurité sont soulevés aux abords de la gare payernoise, notamment en ce qui concerne la présence de toxicomanes. Dans les années 1990, les chroniqueurs des journaux locaux de l'époque, qualifiaient la situation d'"alarmante"!
"C'est compliqué, car si la police marque une certaine présence à un endroit, le problème se déplace et c'est partout la même chose", admet Dino Belometti.

(rg/com - Photo DR)