Un inventaire qui se vit la nuit

«Il y en a une!» Laura Bonny allume sa lampe frontale et fait descendre le filet. «Je suis sûre que c’est un mâle, il a du caractère», s’amuse la jeune biologiste, en démêlant les mailles coincées dans l’aile de la chauve-souris. Engagée par la Grande Cariçaie, elle passe plusieurs nuits par semaine au coeur de la réserve pour établir l’inventaire de ces mammifères.

Dimanche dernier, dans la région de Cheyres, elle a commencé sa mission avant la tombée de la nuit, épaulée par les biologistes Guillaume Lavanchy et Antoine Gander. La première étape consiste à poser plusieurs filets, dont le plus grand atteint neuf mètres, sur le chemin des chiroptères qui sortent pour aller boire ou chasser. «Nous arpenterons toute la réserve durant deux mois et passerons plusieurs fois aux mêmes endroits», explique la jeune fille qui s’est passionnée pour ces petites bêtes il y a deux ans, au moment de choisir un thème pour son master.

Reportage à lire dans notre édition de ce jeudi.