Meutre de Frasses: battue des policiers

DRAME - Dimanche matin, c’était la consternation dans le village de Frasses. Samedi soir, vers 23?h?50, deux individus ont fait feu sur S.E., ressortissant italien de 36?ans, originaire du Kosovo, alors qu’il se trouvait devant le garage de sa maison. Il venait de rentrer au volant de sa voiture, accompagné par son épouse, âgée de 21?ans et ses quatre enfants. La victime est le père des quatre enfants dont deux sont nés d’un premier mariage.
Après leur forfait, les deux individus ont pris la fuite à pied, à travers champs. Malgré l’important dispositif policier rapidement mis en place, les deux hommes n’ont pas été retrouvés.
L’homme assassiné, maçon de profession, était installé depuis cinq ans à Frasses. Il a construit une grande partie de sa maison, qu’il a quittée au bout de deux ans, y laissant sa première épouse, avant d’y revenir l’été passé après le départ de celle-ci, selon des témoins.
Ce drame a particulièrement touché les petits scolarisés avec les deux premiers enfants de la victime, à l’école enfantine et en primaire. Lundi, une cellule de soutien psychologique a été mise sur pied à Nuvilly et Estavayer-le-Lac, précise notre confrère 24?heures, dans son édition de mardi.
Après le choc, le temps est aux questions. Selon plusieurs sources, dont le site abinfo.ch, qui évoque la vengeance, ce meurtre semble trouver sa genèse au Kosovo. S.E. était au bénéfice d’un passeport italien, suite à son premier mariage. Les médias du Kosovo, en citant sa famille, supposent que cet assassinat est lié à la mafia, que le mobile est la vengeance. Le père de S.E. a aussi été tué en 2004, lors d’un attentat au Kosovo. Le frère de S.E. a été assassiné en 2000, c’était un ancien combattant de l’Armée de libération du Kosovo (UCK).
«L’enquête est toujours en cours», précise mercredi matin Donatella Del Vecchio, porte-parole de la police cantonale. La victime a été enterrée au Kosovo ce mercredi.

Ce même jour, une quarantaine de policiers fribourgeois ont battu le terrain aux abords de la route de détournement de Payerne. Ils cherchent des indices liés au meutre.