Belmont-Broye, ils y croient dur comme fer

«Ce soir, vous êtes entre 350 et 400?personnes à avoir fait le déplacement pour cette séance d’information sur la fusion. C’est très motivant», a lancé Albert Pauchard, syndic de Russy, en ouverture.
Devant l’assistance attentive, les quatre syndics de Domdidier, Dompierre, Russy et Léchelles ont présenté les lignes générales et directrices du projet de fusion qui pourrait unir leurs communes au 1er janvier 2016.
Le syndic diderain Peter Wüthrich a rappelé que le projet prévoyait un plan avec une 5e commune, Montagny. Sur demande de cette dernière, le préfet a accepté de sortir celle-là du périmètre. «Nos quatre communes ont décidé de prendre leur destin en main pour créer une commune forte qui joue le rôle de pôle régional. Car le contexte est musclé. Les communes se battent pour leurs finances, les charges liées augmentent sans cesse. Les communes de moins de 1000 habitants ont de la peine à boucler leurs budgets. Nous devons avoir un certain poids», a-t-il souligné avec verve.
Grâce à une présentation claire et dynamique relayée par les quatre syndics, les citoyens ont rapidement fait le tour des enjeux de leur nouvelle commune au doux nom dévoilé de Belmont-Broye, qui a suscité une salve d’applaudissements. Suite à un tous-ménages, 200 propositions ont été reçues et 108 proposaient un nom en relation avec Belmont. Bon, Dodoleru avait aussi été proposé…
Autres vivats encore plus vifs à l’énoncé du coefficient d’impôt prévu de 72%, alors que Domdidier est à 78,8%, Dompierre 90%, Léchelles 80% et Russy 75%. Cette solution dégagerait une marge nette d’autofinancement structurelle de 1?080?287?francs, alors que la capacité d’investissement serait de plus de 22 millions de francs et le montant d’aide à la fusion de 1?031?280?francs.
Les enjeux institutionnels ont aussi été abordés avec la création d’un Conseil communal à 11 membres et un Conseil général de 60 sièges (voir encadré).
La question des écoles, très sensible pour Domdidier, a aussi retenu toute l’attention. Il y aura deux cercles, un à Domdidier et un second pour les trois autres villages, avec un seul directeur d’établissement.
L’expérience de Valbroye
Le syndic de Valbroye, Guy Delpédro, a fait le déplacement pour parler de son expérience avec Valbroye. Il n’a pas tari d’éloges sur cette fusion, qui a réuni huit communes de la Broye vaudoise le 1er juillet 2011. Dans son plaidoyer, le syndic n’y voit que des avantages. «Le seul bémol, c’est le taux d’occupation des élus et une perte de proximité avec les citoyens qui se compense par une bonne information à la population.»
Dans les questions, un seul citoyen diderain a dit tout le mal qu’il pensait des fusions. Il a été notamment repris par l’ancien conseiller d’Etat Pascal Corminbœuf: «Je ne supporte pas d’entendre dire qu’on n’a pas besoin de fusionner.» Les quatre communes décideront de leur destin aux urnes le dimanche 28 septembre 2014. Mais avant l’échéance historique d’autres séances d’information auront lieu, et un site internet sera ouvert.

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