Quatre communes à nouveau sur le chemin de l'école

On prend les mêmes et on recommence? Pas tout à fait, car après l’échec du premier projet aux urnes en 2011, un comité directeur, sous la présidence de Denis Chassot, de Bussy, s’est remis à l’ouvrage pour une nouvelle copie.
Le projet de nouvelle école intercommunale a été présenté mardi soir aux habitants de Morens, Bussy, Sévaz et Rueyres-les-Prés, dans la salle de ce village. C’est d’ailleurs tout à côté de ce lieu que pourrait voir le jour cette école. Le lieu d’implantation a toutefois été modifié, comme on peut le voir sur l’image de synthèse. En effet, le premier projet le situait sur les places de parc de la grande salle et supprimait aussi la déchetterie voisine.
Contrairement à la première mouture, il n’y a pas de concours d’architecture. «Ce deuxième projet est mené de gré à gré. Les communes décident et construisent leur école en association avec un bureau d’architecture, signale Denis Chassot. L’avantage, c’est un gain de temps et un prix définitif fixé qui ne devrait pas changer.»
En parallèle à la présentation, le projet a été déjà été mis à l’enquête et en soumission. En avril, le comité de direction devra faire le choix de l’entreprise générale appelée à construire l’édifice.


Nouvel emplacement
Le projet a été présenté par l’architecte Héléna Carnal, du bureau EO Architectes SA qui a été mandaté suite à l’appel d’offres. L’école sera placée juste à côté de la salle polyvalente, sur trois niveaux, avec un sous-sol. Pour permettre la construction, le local à engins de la salle polyvalente sera démoli et reconstruit sur la façade est. Le concept prévoit six salles de classes primaires, deux classes enfantines, deux classes dédiées aux travaux de couture et manuels. Bureaux, salle des maîtres, deux salles de dégagement et locaux techniques complètent la structure. Tandis qu’au sous-sol l’installation de chauffage à pellets et un abri de protection civile de 53?places seront aménagés. «Le système est rationalisé et donc peu gourmand en place. Nous avons aussi une possibilité de développement au sud», explique Héléna Carnal. Le bâtiment est fait de dalles en béton, la façade est préfabriquée, avec une structure autoportante en bois.
«Le futur bâtiment sera parfaitement conforme aux normes phoniques, selon un rapport du Service de l’environnement», ajoute Denis Chassot.
La cour d’école sera située au sud, devant la salle polyvalente. Il y aura une connexion de la cour à la route.
Denis Chassot a abordé le chapitre crucial du transport des élèves. «Nous allons profiter des lignes officielles des TPF. Le nouveau concept de transports de bus broyard prévoit que Rueyres-les-Prés sera une plaque tournante avec trois lignes. Nous devons mettre au point un concept avec les TPF», précise le président.


Citoyens aux urnes
Ce soir-là, aucun coût n’a été articulé. «Nous pourrons donner un chiffre lorsque les soumissions seront rentrées. Mais je rappelle que nous avons fixé une limite d’endettement maximale de 5 millions de francs. Nous espérons ne pas en avoir besoin», rassure Denis Chassot.
Les citoyens seront à nouveau invités à une séance d’information juste avant la votation populaire qui est prévue le 18 mai. Le projet devra être accepté par trois communes et la majorité des citoyens.
«Les délais sont limites, mais on va faire en sorte d’y arriver, car l’école devrait être fonctionnelle en août 2015», appuie-t-il.
Très peu de questions ont été posées ce soir-là, parmi les quelque 130 participants. «Si l’école est refusée, on fait quoi?» «Alors, il faudra acheter des yourtes», plaisante Denis Chassot qui espère bien ne pas en arriver là.

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