Place à la défense à Payerne

FOOTBALL, 2E LIGUE VAUDOISE, GROUPE 1

Stade Payerne -?Stade nyonnais 1-0. But: 26e Gamba 1-0.

Payerne: Rapin; Fernandes, Vorlet, Dzinguene; Loup, Renevey, Furtado, Ganic, Gamba (68e Amomah); Sefa (80e Pelle), Hoti (60e Saro). Entraîneur: Patrice Renevey.

Nyon: Ichazo; Boma, Nguendijo, Micholet, El Assouli; Da Costa, M Sabeg, Bega, Gwodok (62e Gassama); Amougou, Mestari. Entraîneur: Didier Gigon.

Le Stade Payerne avait planté quatre buts le week-end dernier pour venir à bout de Terre Sainte II, un autre candidat sérieux aux finales de promotion (4-3). Face au Stade Nyonnais II qui se bat pour le maintien, les Payernois ont fait parler leurs qualités défensives cette fois pour s’imposer. Alors que les Broyards tournaient à une moyenne de 3,9 buts marqués par match avant ce duel, une seule réussite leur a suffi pour passer l’épaule. «On a été très solide derrière et notre adversaire ne s’est pratiquement créé aucune occasion en seconde période», souligne Patrice Renevey.

S’il a pu exprimer sa satisfaction au terme de la rencontre, l’entraîneur payernois a souffert toutefois lors de la première mi-temps. Ses joueurs ont été harcelés continuellement par des Nyonnais agressifs et entreprenants. Peu précis dans leurs passes et tardant à lâcher le ballon, les Payernois ont été mis dans leurs petits souliers à plusieurs reprises, comme sur cette action de la 15e?minute où les visiteurs faisaient le siège de la cage d’Arnaud Rapin. Sous les coups de boutoir des très remuants Amougou et Mestari ou encore sur un solo de M Sabeg (38e), le Stade Payerne était tout proche de concéder l’ouverture du score. En difficulté, Payerne a pu compter sur un coup de pouce du portier adverse pour prendre la main. Le coup franc de Jonathan Gamba, même bien tiré, n’était pas de nature à inquiéter Santiago Ichazo. Las pour lui, celui-ci s’avançait en anticipant un ballon piqué dans les 16?mètres et se faisait lober, après avoir trébuché en reculant (26e). Les acteurs du match ne le savaient pas encore, mais ce but sera décisif car les locaux préservaient l’essentiel en deuxième période. Cruel pour le Stade Nyonnais, mais comme souvent cette saison, Payerne a su provoquer la chance et la saisir, pourquoi s’en priver?

Au-delà de la victoire, ce match a également démontré que Payerne est capable de gagner même en n’exploitant pas tout son potentiel offensif. De bon augure pour Payerne et Cyrille Dzinguene, encore une fois impérial en défense centrale. Le Français incarne la solidité défensive actuelle des Broyards. «J’essaie d’apporter mon expérience au sein du groupe, explique-t-il. Mon intégration s’est bien passée dans un groupe qui est vraiment bien parti pour jouer les finales.» «La barre des 30?points a été atteinte comme on se l’était fixée, se réjouit Patrice Renevey. Mais on a encore deux matches à jouer pour faire encore mieux.»

Le coup de blues pour Adelson Cabral en Angleterre

PREMIER LEAGUE L’aventure anglaise avait bien commencé pour Adelson Cabral à Sunderland. Le Moudonnois d’adoption a d’abord marqué les esprits durant la préparation estivale, montrant toutes ses qualités au milieu de terrain. Il s’offrait même un but pour ses débuts lors de la victoire en demi-finale de l’Asia Trophy face à Tottenham (3-1). L’ex-Bâlois impressionnait une fois de plus durant le premier match de championnat contre Fulham, malgré la défaite de son équipe (0-1). Enfin, il participait activement à la victoire de Sunderland en Coupe sur Peterborough en marquant un but (victoire 4-2). Depuis? Plus rien.

Transfert imminent?
Après une dernière apparition en Coupe face à MK Dons, Cabral a alors disparu de manière surprenante des pelouses de Premier League, n’entrant plus dans les plans de son entraîneur Paolo Di Canio. Le mentor italien lui reprochait son incapacité actuelle à s’imposer aux entraînements et dans les rencontres du championnat. D’après son agent Walter Fernandez qui a réagi dans les colonnes du journal local, le Sunderland Echo, le joueur n’a pas perdu la foi et croit encore fortement en ses chances de percer en Angleterre, en redoublant d’efforts à l’entraînement.

Adelson Cabral pensait que le vent tournerait peut-être avec le départ de Paolo Di Canio et l’arrivée de Kevin Ball sur le banc ad interim. Cela n’a rien changé, le joueur ne faisant qu’une apparition en Coupe, mais sur le banc. Au contraire, Cabral pourrait déjà quitter le navire, cinq mois seulement après son transfert du FC Bâle. Sunderland souhaite envoyer le milieu de terrain à Blackpool, d’après une information délivrée par les tabloïds anglais. L’équipe de deuxième division anglaise, dirigée par l’ancien international anglais Paul Ince, est intéressée par le joueur de 24?ans. La Broye a tenté d’atteindre le joueur pour obtenir une réaction sur ces informations, sans succès.
Désormais sous les ordres de Gus Poyet, Sunderland est en perdition en championnat, occupant la dernière position avec un seul petit point en huit rencontres. La dernière défaite mortifiante au Pays de Galles contre Swansea (4-0) a enfoncé encore un peu plus les Black Cats. Sous les yeux dépités de Cabral, toujours cantonné aux tribunes.

Une clôture en beauté pour les Maraîches

FINALE La société de tir des Maraîches, qui réunit les communes de Carrouge, Vulliens et Ropraz, a terminé la saison par le traditionnel tir de clôture, samedi dernier à Carrouge. L’occasion également pour la société de fêter ses 100?ans et de présenter la nouvelle veste de tir. Au total, une quarantaine de membres sur les huitante que compte la société sont venus au stand. Il leur était possible de participer à six challenges, dont celui de la société, un challenge remis en jeu chaque année qui est l’addition de divers concours effectués durant la saison. Un challenge dames était également au programme et sept d’entre elles y ont participé.

Plus de 1200 coups
Au final, ce sont plus de 1200 coups qui ont été tirés, soit près du double que lors des précédentes éditions. A midi, les membres ont pu se réunir autour d’un repas simple mais convivial au stand, puis 70?personnes ont répondu présent pour participer au repas de clôture préparé par un traiteur de la région, le soir. Les autorités communales étaient également de la partie, tout comme Georges Bulloz, membre du comité de la Société vaudoise des carabiniers. Il a profité de ce moment pour offrir une magnifique arme à la société des Maraîches afin de marquer le coup de ce jubilé, sous les yeux du président de la société, Bernard Debétaz, ému. Chaque participant a pu rentrer chez lui avec plein de magnifiques souvenirs en tête. Les cinq membres du comité étaient quant à eux très heureux de cette journée qui s’est déroulée à merveille.

Les vainqueurs à Carrouge
Challenge clôture
: Aubert Gilbert; challenge dames: Marilyn Morel; challenge tir fédéral 2000: Eric Buttet; challenge président 2013: Gilbert Aubert; challenge 100e 2013: Nicolas Bach; challenge duel 2013: Eric Buttet; challenge société 2013: Gilbert Aubert.

Jennifer Taschner a le monde devant elle

SELECTION Entrer dans la danse sur un air de rock mêlé de polka, continuer de bouger sur une musique cubaine avant de tournoyer au son de la valse. Les spécialistes de la line dance ont de quoi avoir le tournis, puisqu’ils doivent à chaque fois concilier plusieurs styles différents, en compétition, sur lesquels ils sont jugés. Jennifer Taschner s’adonne à cette discipline depuis toute petite.

Déjà sept titres nationaux
A 15?ans, la Vulliéraine est déjà numéro 2 dans la hiérarchie suisse derrière Vanessa Rauer, avec déjà 7 titres nationaux conquis dans plusieurs catégories. Elle vient de se qualifier pour les championnats du monde qui auront à Kalkar en Allemagne début janvier, grâce à ses deux victoires obtenues cette année en compétition. La première à Marignan, en France, à Pâques et la seconde en Suisse à Huttwil, le 8 septembre. «L’objectif à Kalkar sera de gagner, déclare-t-elle avec confiance, même si la concurrence sera rude, avec mes adversaires danoises et norvégiennes, les meilleures de la discipline. Le podium serait un minimum.» Cette année, Jennifer a mis toutes les chances de son côté pour concrétiser ses ambitions en s’octroyant les services du Néerlandais Daniel Trepat, star de la discipline, qui vient lui dispenser ses conseils en Suisse une fois par mois. Actuellement en catégorie novice teen, Jennifer passera l’année prochaine au stade supérieur, celui de la catégorie intermédiaire teen.

Dur d’imaginer que la jeune danseuse de Vallamand souffrait de problèmes de coordination lorsqu’elle était petite. Depuis, la Vulliéraine a fait du chemin, même si elle a été freinée par une entorse au genou, contractée en début d’année, qui l’a empêchée de participer à certaines compétitions. La line dance étant peu connue en Suisse alémanique, encore moins en Romandie où elle a un statut uniquement populaire, Jennifer doit le plus souvent se rendre à l’étranger pour y disputer des concours. «Le niveau de la line dance en Suisse est moyen, mais en progression», affirme la jeune femme qui serait prête à s’exiler aux Etats-Unis pour se consacrer à la danse.
Elle se rendra à Milan du 22 au 24 novembre pour y disputer la dernière épreuve d’envergure avant le rendez-vous allemand.

Domdidier rate sa première en Singine

Le premier match du championnat a été tout sauf une réussite pour le Club Olympic de Domdidier. Les protégés de Roland Ruch se sont inclinés sur le score sec de 33-6 face à l’équipe de la Singine.

Défaite courue d’avance
Quand la malchance s’allie à la maladresse, cela ne pardonne pas. Surtout contre l’équipe annoncée comme celle qui dominera la saison. Avec trois blessés, quelques lutteurs pas encore au niveau et d’autres luttant en LNA, il était déjà clair avant le match que Domdidier allait passer une soirée difficile. Un tel naufrage collectif n’était toutefois pas attendu. La seule victoire du club broyard a été l’œuvre de l’entraîneur-lutteur Roland Ruch, 45?ans (!), qui a montré la voie à suivre à ses coéquipiers pour la suite de la saison. «A cause de toutes les absences, certains lutteurs ont dû combattre dans une discipline qui ne leur était pas du tout favorable, c’est le cas par exemple de Florian Nydegger, explique Roland Ruch. Il était déjà clair avant le match que nous allions perdre, cela nous a donc permis de faire quelques expériences à ce niveau. Nous avons maintenant deux semaines de pause et je peux vous promettre que l’équipe sera totalement métamorphosée pour le prochain match», assure ensuite le mentor diderain.

LNB-W: CO Domdider - RS Singine 6-33
55?kg libre
: P. Rölli (S) bat A. Mavlaev par tombé (0-4); 120?kg gréco: U. Felber (S) bat F. Oulevey aux points (0-3); 60?kg gréco: R. Ruch (D) bat O. Schmid par supériorité (4-0); 96?kg libre: D. Decorvet (S) bat S. Syarov par abandon (0-4); 66?kg libre: P. Jungo (S) bat D. Ismajili par supériorité (0-4); 84?kg gréco: M. Käser (S) bat F. Parvex par disqualification (0-4); 66?kg gréco: R. Ramirez (S) bat X. Eggertswyler aux points (1-3); 84?kg libre: C. Feyer (S) bat S. Bajrami par abandon (0-4); 74?kg libre: D. Schneuwly (S) bat J. Eggertswyler aux points (1-3); 74?kg gréco: I. Ismajili (S) bat F. Nydegger par tombé (0-4).

Résultat de l’autre match: TV Ufhusen - SC Martigny 23-17.

Valentin Guillod champion d’Europe

EMX2 Dimanche dernier à Lierop, Valentin Guillod a réussi ce qu’aucun autre pilote suisse n’avait jamais réalisé jusque-là. Il est devenu, à 21?ans, champion d’Europe en catégorie EMX2. Avec 12?points d’avance au général avant ce dernier rendez-vous de la saison, Valentin pouvait se contenter d’une 8e?place pour décrocher le titre, si son dauphin Jeremy Seewer s’imposait.
Mais le jeune homme n’est pas du genre à calculer et s’est fait un point d’honneur à finir par une nouvelle victoire, reléguant son plus proche poursuivant, le Néerlandais Mike Kras, à 15?secondes. «Je n’ai pas trop réfléchi, explique Valentin. L’objectif était de terminer sur le podium, pour ne pas changer les habitudes.» Parti en 5e position, Valentin grappillait une à une les places pour se retrouver en tête de la course, un air de déjà-vu. Il s’offrait même le luxe de prendre un tour à son rival Jeremy Seewer, retardé par une chute, qui ne terminera finalement que 23e. «Ce n’est qu’en passant le dernier virage et en voyant la ligne d’arrivée que je me suis rendu compte que j’avais course gagnée.» Valentin Guillod termine finalement avec une avance confortable de 37?points sur Seewer au général.

Des images plein la tête
Alors qu’il franchissait en vainqueur la ligne d’arrivée, plusieurs images ont dû se bousculer dans la tête de Valentin. Le pilote de Môtier a dû se revoir une année plus tôt, lorsqu’il avait remis tout en question, suite à une blessure et un championnat du monde bien loin des attentes (voir l’encadré dans l'édition de cette semaine). Cette année, Valentin a balayé d’un dérapage tous les doutes qui subsistaient sur sa route. Il a réalisé une saison parfaite. En huit courses, il s’est imposé cinq fois et réalisé huit podiums. Une régularité incroyable. Il lui reste les deux dernières manches du championnat de Suisse le 15 septembre prochain et le Grand Prix des nations à Teuschenthal (Allemagne) pour finir la saison en beauté.

Tess Sugnaux se rapproche d’une première victoire dans un tournoi international

BILAN En début de saison, Tess Sugnaux avait fait d’une première victoire en tournoi ITF (Fédération internationale de tennis) son principal objectif. La joueuse de Villars-Bramard a frôlé la remise d’un trophée, s’inclinant deux fois en finale, à Los Franqueses Del Valles en Espagne face à la Française Océane Dodin, et, à Knokke en Belgique, contre l’Italienne Gaia Sanesi. Ce n’est sûrement que partie remise pour Tess qui profite actuellement de quelques jours en Suisse pour s’entraîner au Centre de tennis de Marin, avant de rejoindre ce week-end la Sardaigne pour y disputer deux tournois ITF. «Il ne me manque pas grand-chose pour gagner, affirme la Vaudoise, peut-être juste une meilleure gestion de la tension.»

Progression de 200?places
A force d’écumer les tournois ITF (10?000?$) en 2013, Tess Sugnaux a poursuivi sa lente mais sûre progression au niveau mondial. Actuellement matricule No 619 au classement WTA, la Broyarde a gagné plus de 200?places depuis décembre 2012 (WTA 821). Le prix d’une belle persévérance, quand on sait qu’une victoire dans un de ces tournois ne rapporte que 12 petits points, à des années-lumière des 2000?points que gagnera samedi à New York la lauréate de l’US Open. «L’objectif désormais est de pouvoir entrer dans les 500 meilleures joueuses, ce qui me donnerait un accès plus facile à des tournois plus importants, dotés de 25?000?dollars», confie Tess. Sa seule expérience dans un tournoi de cet acabit s’était soldée par une place en 16e de finale à Grenoble en février dernier, après avoir passé deux tours. La joueuse broyarde aura tout de même connu les joies de la victoire cette année. Associée à une joueuse portugaise, Rita Vilaca, elle a décroché le titre en double au tournoi Amarante au Portugal. Mieux, la protégée de Frédéric Nussbaum et de Luca Schena est devenue début août championne de Suisse des interclubs en LNA avec son club du TC Mail, face à l’ogre zurichois GC, son premier titre national à ce niveau.

Meilleur espoir romand
Le titre de meilleur espoir romand 2012 gagné en début d’année n’est certainement pas étranger aux bons résultats de la Vaudoise de 18?ans. «Je l’ai pris comme une reconnaissance de mon travail et ça me donne une motivation supplémentaire pour la suite de ma carrière.» Quid du reste de la saison? «Après mon tournoi en Sardaigne, je vais revenir en Suisse pour une préparation physique de 3-4 semaines avant d’entamer la saison sur dur, explique Tess. Comme je pars désormais seule en tournoi, cela me fait moins de frais et me permet de jouer plus de tournois.» Championne de Suisse en titre chez les juniors, Tess Sugnaux s’alignera dans le championnat national élite en décembre prochain et tentera de faire mieux que son quart de finale décroché il y a deux ans.

Nathalie Brugger tutoie la médaille

Après la médaille de bronze obtenue aux Mondiaux, la 3e?place en Coupe du monde à Hyères et la 5e en Coupe d’Europe à Kiel, Nathalie Brugger a poursuivi sa progression en Italie. Sur le lac de Côme, la navigatrice et son partenaire Matías Bühler ont pris la 5e?place finale du premier championnat d’Europe de la nouvelle classe de multicoque olympique mixte des Nacra 17, qui s’est déroulé du 20 au 24 août.

Au sommet de la vague
Le duo helvétique a fait preuve d’une régularité très encourageante durant la compétition. En terminant toutes les manches validées dans le top 7, dont deux victoires de manche, il pointait à un excellent 2e?rang avant la Medal race, à égalité avec les Français Morvan et Riou, récents médaillés d’or aux Mondiaux à La Haye. «Le bilan est très positif, affirme Nathalie, le travail avec nos entraîneurs (Sebbe Godefroid et Laurent Voiron) porte vraiment ses fruits et l’entente avec Matías s’améliore à chaque fois.» La régate d’attribution des médailles ne se déroulait toutefois pas comme espéré. Confronté à des navigateurs très expérimentés, comme Iker Martinez ou Frank Cammas, le duo Brugger/Bühler effectuait pourtant une course parfaite et se trouvait même virtuellement champion d’Europe, avant que le comité de course n’annule la régate. «C’était une décision logique, il n’y avait plus assez de vent et les orages menaçaient», explique la navigatrice du Cercle de voile d’Estavayer. Malgré un très bon départ lors de la deuxième course, les Suisses partaient du mauvais côté et terminaient à la 10e?place, la 5e sur l’ensemble de la compétition. Rageant. «Bien sûr qu’on était déçu car on aurait mérité mieux après avoir été tous les jours devant, concède Nathalie, mais terminer à la 5e?place reste une excellente performance.»

Sur le site des Mondiaux
Nathalie Brugger se rendra le 6 septembre prochain à Santander pour y disputer une prérégate, sur le site des prochains Mondiaux en 2014. Elle ira en Espagne dans l’optique d’apprendre à connaître le plan d’eau et pour travailler les manœuvres.

Valentin Guillod prend la main

MOTOCROSS Leader incontestable du championnat d’Europe, Valentin Guillod voyait la première place du championnat de Suisse encore lui résister. Dimanche dernier, à Romanel-sur-Morges, le pilote vulliérain a corrigé cette anomalie en s’imposant sur l’ensemble des deux manches disputées. Cette victoire lui permet de prendre la tête du classement général pour la première fois de la saison. Mais que ce fut mouvementé.

Une sacrée bagarre
A Romanel, Valentin Guillod a dû batailler ferme pour s’imposer. La faute à un homme: le Genevois Julien Bill qui s’est avéré être un adversaire très coriace en remportant la 1re manche, avant de pousser Valentin dans ses derniers retranchements lors de la seconde. Pourtant en tête au premier virage dans la 1re course, Guillod se faisait rapidement dépasser par son rival, qui ne lui laissait ensuite aucune ouverture. «Je pensais qu’il allait craquer physiquement, mais il n’a rien lâché», déclare le pilote de Môtier, pénalisé en plus par une erreur de trajectoire. Le Genevois pensait même récidiver lors de la seconde manche, lorsqu’il brûlait la politesse à Valentin Guillod au départ. Il menait pendant deux tours avant que le Lacois ne reprenne les choses en main, dans un rythme extrêmement élevé. Jérémy Delince, 3e, se retrouvait à plus d’une minute du duo. «Je ne voulais cette fois pas le laisser partir, mais il était toujours derrière moi, à moins d’une seconde», explique Valentin, surpris par une telle opposition. «C’est parfois sympa d’aller à la bagarre, surtout quand on gagne à la fin», lâche en rigolant Valentin, vainqueur sur l’ensemble des deux courses à la faveur de sa victoire en seconde manche.
Leader du général avant l’épreuve de Romanel, le Belge Jérémy Delince a légèrement flanché en se contentant deux fois de la 3e?place. Au classement général, Valentin Guillod le devance désormais de six points et en compte seize sur Julien Bill.
Les prochaines semaines s’annoncent déterminantes pour Valentin Guillod qui tentera de creuser l’écart dès ce week-end à Roggenburg (BL) en championnat de Suisse. Il aura besoin ensuite d’un peu de chance pour décrocher le titre européen en Angleterre déjà.

Luca Diserens insatiable
Dans la catégorie Kids 65, le Diderain Luca Diserens a remporté les deux manches disputées à Romanel. Il mène le championnat avec 110?points, avec une avance de 12?points sur son dauphin Nico Greutmann.

Comme un goût de Jeux olympiques

UNIVERSIADE D'ETE Le titre national réalisé en mars dernier lors du championnat universitaire suisse à Fribourg lui avait ouvert les portes de l’Universiade 2013 à Kazan. En Russie, Aurore Verdon a réussi un autre coup d’éclat en se qualifiant pour la finale à la carabine à air comprimé à 10?mètres, une épreuve très relevée où figuraient notamment deux finalistes des derniers JO de Londres, sans oublier la 8e?place décrochée avec l’équipe de Suisse. La Vulliéraine de 25 ans, qui enchaîne actuellement les stages de juriste-greffière, après un master en droit obtenu à l’Université de Fribourg, revient sur cette excellente performance.

Deux diplômes remportés, en individuel et en équipe, à une Universiade au niveau élevé. Vous attendiez-vous à un tel résultat?
"Le diplôme, je l’avais quand même dans un coin de ma tête, mais je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre, car l’Universiade est une compétition à part où l’approche des matches est différente. Il est dur de juger du niveau du concours quand on a peu de références sur les athlètes qui y sont présentes. Je n’avais donc pas d’objectifs précis. Ma seule certitude était que je me sentais en forme et pouvais espérer réaliser quelque chose de bien. Avec deux diplômes, je tire un bilan superpositif, même si j’aurais pu faire encore mieux en finale, où je n’ai pas trouvé le rythme.

Après de brillantes qualifications (4e avec 414,7?points), vous n’avez pas réussi à reproduire la même performance en finale, terminée à la 8e?place. Une explication?
En fait, ça s’est joué à pas grand-chose. Avec le nouveau système de comptabilisation des points, il suffit d’un mauvais coup pour sortir de la course à la médaille. Le mien est survenu au 6e coup, il était alors impossible de me rattraper. Sinon, j’ai plutôt bien géré la finale, même si j’étais un peu paralysée au début. J’avais beaucoup de pression avant les qualifications et j’ai pu transformer mon stress en stimulant durant la durée de la compétition.

Etiez-vous nerveuse de tirer juste à côté de filles comme la Chinoise Dan Yu, médaillée de bronze aux JO de Londres?
Oui un peu. Ce qui m’a déstabilisée, c’est la présentation de tous les tireurs avant la finale, avec l’énumération de leurs palmarès. Cela m’a ajouté une pression supplémentaire. En plus, côté public, il y avait du monde, ce qui était plutôt une bonne surprise.

Il s’agissait de votre 2e expérience à une Universiade, après celle de Bangkok en 2007. Quelles différences avec cette édition 2013?
Difficile de comparer, car je ne suis restée que très peu de temps à Kazan. A Bangkok, je débarquais dans l’inconnu alors que je savais à quoi m’attendre à Kazan. Sportivement parlant, le bilan de cette année est meilleur (Aurore s’était classée 17e en 2007). Je garde de très bons souvenirs des deux éditions. C’est génial de pouvoir rencontrer d’autres sportifs, suisses et internationaux, dans un campus. On y vit autant des expériences humaines que sportives.

Après une restructuration des cadres qui a réduit les effectifs, vous avez été évincée de l’équipe de Suisse en fin d’année passée. Est-ce que vos résultats brillants à Kazan vont changer la donne?
Je sais que mes performances ont été suivies et notées par les dirigeants, mais je ne sais pas si cela va influer sur ma réintégration. Je ne me pose plus autant de questions qu’avant, car je n’avais pas compris cette éviction à l’époque. Je préfère m’entraîner et on verra ce qui se passe à l’avenir.

Alors, quel est le programme d’Aurore Verdon durant cet été?
La saison est terminée. Après une petite pause, je vais recommencer les entraînements et faire un peu de tir au petit calibre, avec les championnats fribourgeois qui approchent. J’ai moins de temps pour m’entraîner que durant mes études, mais les deux sont toujours conciliables. Mon objectif principal est de participer au championnat d’Europe la saison prochaine.

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