Pour une promotion du tir dans le district

TIR La Fédération de tir de la Broye fribourgeoise a tenu son assemblée générale. Un appel a été lancé aux sociétés pour l’organisation de cours de jeunes tireurs.
Les membres de la Fédération de tir de la Broye ont tenu leurs assises vendredi dernier à Vallon, en présence de 25 sociétés sur 26. Dans son rapport, le président Daniel Grandjean a rompu une lance en faveur de la mise sur pied de cours de jeunes tireurs dans les sociétés du district. «Je ne tire pas une sonnette d’alarme, mais j’invite les sociétés à faire un effort pour la promotion du tir dans notre district», signale le président.
Deux «chantiers» se profilent pour la fédération. Elle organisera la finale romande des jeunes tireurs en automne 2014, à Cugy, en collaboration avec la société cantonale. Et puis la FTB fêtera son 100e?anniversaire en 2016 et organisera du coup le tir en campagne. Cette année, ce tir fédéral, toujours très prisé, se déroulera à Vallon, les 30 et 31 mai et 1er et 2 juin 2013. Les organisateurs, emmenés par Christian Ballaman, ont d’ailleurs présenté leur fête ce soir-là.
Les comptes de la fédération sont sains et bouclent avec un petit déficit de 1015 francs. La fortune se monte à environ 38?000?francs, tandis que le budget 2013 laisse présager une perte de 5500?francs. Un nouveau mode de calcul de cotisations a été accepté par l’assemblée.
Cette réunion statutaire a été l’occasion de nombreux changements au comité. Le président Daniel Grandjean a été réélu pour trois ans. Il sera entouré de nouvelles personnes, à savoir: Christiane Spagnuolo, Bertrand Bise, Alain Bastian, Jean-Marc Berger et Jocelyn Duc. D’autre part, les sortants Eliane Berseth (5?ans), Philippe Fellay (4?ans), Jean-Pierre Broye (9?ans) sont nommés membres honoraires, tandis que Pierre-André Roche (13?ans) et Samuel Jacquat (14?ans) accèdent au titre de membres d’honneur.

Léchelles tout en contrôle

SKATER HOCKEY Dans la série de la peur contre la relégation, les Léchelles Coyotes ont remporté de manière convaincante leurs deux premières rencontres, face à Murist. Le premier match, capital pour donner un ascendant psychologique à son vainqueur, a pris une direction totalement inattendue. Léchelles marquait deux fois après 6 et 14?secondes de jeu, par Lorry Michel et Ludovic Koller; ce qui doit constituer un record dans les annales de la 1re division. Léchelles Coyotes continuait d’enfoncer le clou et inscrivait encore trois buts pour mener largement 6 à 0. Murist/Montet Black Tigers reprenait leurs esprits lors du 2e tiers-temps pour revenir à 8-3. N’ayant plus rien à perdre, les hommes de Jérôme Currat lançaient toutes leurs forces dans la bataille et revenaient même à deux longueurs à 5?minutes et 40?secondes de la fin. Laurent Ding avait une chance énorme de ramener le score à 8-7 à la 57e mais le gardien Yann Frossard effectuait une parade décisive. «Ce fut, de loin, notre meilleur premier tiers-temps de la saison. On s’est fait peur à la fin mais, avec cette première victoire dans la série, l’essentiel est acquis», commentait, rayonnant, le coach léchellois Florent Christan.
Lors du 2e match, son équipe confirmait son succès initial en gagnant facilement 14 à 4 (5-2, 3-2, 6-0), vendredi dernier. Les Coyotes sont parvenus à clore la série en s'imposant 7 à 4 à domicile, mercredi 6 février dernier et se maintiennent en première division broyarde.
Léchelles - Murist 8-6 (6-0, 2-3, 0-3)
Buts: 1re Michel 1-0, 1re Koller 2-0, 3e Hayoz 3-0, 13e Page 4-0, 13e Michel 5-0, 15e Michel 6-0, 23e Ding 6-1, 26e Koller 7-1, 28e Ding 7-2, 34e Page 8-2, 35e Berger 8-3, 49e Ding 8-4, 51e Ding 8-5, 55e Ding 8-6.

Elles ne se cherchent pas des crosses

On entend parfois dire que le sport est rassembleur et générateur de paix. La maxime est souvent loin de se vérifier. Un sport peut se targuer de remplir ces critères: l’unihockey. «Cette discipline interdit les contacts et respire le fair-play», comme le confirme Jérôme Durussel, organisateur d’un tournoi comptant pour le championnat de 2e?ligue féminine, dimanche dernier à Moudon.
Deux équipes broyardes ont pris part à cette compétition. Constituée de jeunes joueuses, l’équipe féminine de l’Unihockey Club Payerne effectue seulement sa 2e?saison et profite de chaque match pour engranger de l’expérience. Les Payernoises s’inclinaient par deux fois, respectivement 8 à 3 face à Bevaix II et 8 à 2 contre Les Rouge et Or du Locle. Quant aux filles de Moudon, elles connaissaient également l’amertume de la défaite, face à Corcelles-Cormondrèche (1-6) et Sâles (4-9).
Les effectifs des Broyardes
Payerne: Justine Schorpp (gardienne), Séverine Kloug (gardienne); Océane Colleu, Amélie De Oliveira, Iwana Ducry, Laura Jan du Chêne, Raïssa Lambert, Roxane Lambert, Julie Queloz, Aurélie Rosset, Lina Stauffer, Camille Thiébaud, Ludivine Weber. Orane Jan du Chêne. Entraîneur: Matthieu Oberti.
Moudon: Marlène Aguet, Laetitia Cornu, Stéphanie Gilliard, Magali Grandgirard, Corinne Monney, Lucile Morard, Lucie Nicolier, Carmen Pochon, Zoé Vulliens, Chloé Zosso, Samantha Durussel, Christine Jöhr, Raphaëlle Murit. Entraîneur: Loïc Emery.

Tess Sugnaux triple récidiviste

TENNIS Elle avait déjà triomphé en 2009 en catégorie M14 et en 2011 chez les moins de 16?ans, dans le cadre du championnat suisse juniors d’hiver. Samedi dernier à Kriens, Tess Sugnaux a réalisé le triplé en triomphant dans la finale du simple de la catégorie reine (M18). Classée tête de série numéro un du tournoi, la joueuse de tennis de Villars-Bramard (N2.11) a parfaitement tenu son rang en battant, en trois sets, l’enfant du pays Chiara Volejnicek (N2.22, Gisikon) 4-6 6-1 6-4.
Pour se hisser en finale, la Broyarde s’était auparavant défaite aisément de Nina Stadler N3.25, Kirchberg) 6-3 6-1. Près de 200 juniors étaient au rendez-vous de ce 44e Athleticum Junior Champion Trophy qui s’est déroulé dans le canton de Lucerne.
Après sa victoire au tournoi de Noël du Tennis-Club Valère à Sion, le 31 décembre, et sa récente victoire au championnat suisse, Tess Sugnaux débute son année 2013 sous les meilleurs auspices. La sociétaire du TC Stade-Lausanne et du TC Mail (NE) va désormais s’attaquer aux tournois ITF (Fédération internationale de tennis). le podium suisse.

Nathalie Brugger met le cap sur Rio

VOILE Les Jeux olympiques de Londres avaient laissé un goût d’inachevé chez Nathalie Brugger, 14e au classement final, alors qu’elle visait une médaille. La navigatrice du Cercle de la voile d’Estavayer-le-Lac aura l’occasion de tenter une nouvelle fois sa chance, puisqu’elle a lancé officiellement sa campagne en vue des JO de Rio en 2016.
Un nouveau défi
Fini le Laser Radial pour Nathalie Brugger qui va désormais s’attaquer à une nouvelle discipline de voile, le double mixte catamaran Nacra 17, qui sera pour la première fois série olympique au Brésil. «C’est un nouveau défi intéressant. J’avais déjà envisagé de changer de bateau depuis un moment. Le Nacra est une embarcation plus rapide, plus fun et plus exigeante à diriger au niveau des réglages. Toutefois, il est plus abordable sur le plan physique que le Laser et le diriger me procure plus de plaisir», explique l’athlète d’Ependes qui met le cap sur ses troisièmes Jeux olympiques.
«Il m’a fallu un peu de temps pour me remettre de ma contre-performance de Londres. Je me suis ensuite posé la question si je souhaitais poursuivre ma carrière jusqu’à mes 30?ans ou me lancer dans une vie plus rangée», évoque Nathalie, dont l’idée de régater dans un endroit idyllique comme le Brésil a vite pris le dessus.
Une aventure à deux
Le Nacra 17 étant mené obligatoirement par des équipages mixtes, Nathalie quitte également la solitude de la navigation avec le Laser Radial pour faire équipe avec Matías Bühler. Le navigateur de 29?ans a, tout comme sa partenaire, deux campagnes olympiques à son actif, notamment comme coach du team argentin en catamaran Tornado, 3e aux JO de Pékin en 2008. Cette collaboration constitue également un défi pour Nathalie. «Cela change tout. Il faut désormais planifier la préparation pour deux personnes, apprendre à communiquer et extérioriser plus ce que je ressens sur le bateau avec mon partenaire, tout en gardant notre sphère privée respective pour maintenir la bonne ambiance. Il sera important de travailler ensemble», relève la navigatrice de 27?ans qui s’entraînera dès février à Palma de Majorque avant de débuter la saison lors de la World Cup, début avril. L’objectif du duo sera de qualifier la Suisse pour les Mondiaux de 2014 et de ramener une médaille olympique. «Même si la navigation en Nacra me demande moins physiquement, il me faudra également être prête sur ce plan-là. Je vais devoir faire une préparation spécifique qui développe le haut du corps, afin de gagner en puissance», conclut Nathalie Brugger.
En attendant ces échéances capitales, la Fribourgeoise va se focaliser sur son master en performances sportives qu’elle devrait obtenir en mai prochain. Elle pourra ensuite se concentrer pleinement sur son nouveau rêve olympique.

Estavayer est champion cantonal

Samedi dernier, au terrain des Grèves, Estavayer a battu Plasselb et a conservé son invincibilité au terme de ces finales. La promotion et le titre, il les avait déjà acquis le mercredi précédent en s?imposant nettement face à Bas-Gibloux (1-5, buts d?Atashi, Tortorella (2), Baudois et Pythoud).

La promotion acquise, Estavayer aurait pu solder ce match. Rien de tout cela, l?entraîneur a fait tourner son effectif et ceux qui avaient moins joué durant la saison ont démontré qu?on pouvait compter sur eux. Plasselb, lui, n?avait pas le choix des armes. Il devait s?imposer sachant que Courtepin et Bas-Gibloux étaient eux aussi encore candidats à la ligue supérieure. On sentait d?entrée cette volonté d?aller de l?avant chez les Singinois, supportés par une belle chambrée de spectateurs bruyants et enthousiastes. Mais la première chance était staviacoise lorsque l?excellent tir croisé de Tortorella passait de peu à côté. Et, malheureusement pour les visiteurs, une mésentente entre Spicher et son gardien profitait à Mehmetaj qui ouvrait la marque. Il en fallait plus pour entamer leur moral et ils répliquaient immédiatement avec des occasions pour Philipp Fontana et Haymoz. On les sentait capables d?égaliser et cette impression se vérifiait sur un superbe coup franc de Patrick Ruffieux. Estavayer avait moins de chance trois minutes plus tard car le coup franc botté par Tortorella frappait le poteau. Mais un nouveau coup de pied arrêté permettait à Mehmetaj de redonner l?avantage aux siens avant la pause.

Après celle-ci, Plasselb revenait avec la ferme intention de refaire son retard dans un premier temps. Durant une dizaine de minutes, il mettait la pression dans le camp staviacois avec quelques occasions dont l?une était proprement annihilée par le gardien Berchier. Et au lieu du 2-2, on se retrouvait à 3-1, but réussi encore une fois par Mehmetaj, le bourreau des Singinois. Plasselb prenait là un sérieux coup au moral. Certes, il portait encore quelquefois le danger dans le camp staviacois mais on sentait, petit à petit, la résignation gagner ses rangs. Quelques offensives de part et d?autre ne permettaient pas de changer le résultat et encore moins la tendance. Malgré toute la volonté de la jeune formation singinoise, la supériorité technique staviacoise avait fait la différence.

Estavayer-le-Lac est un beau champion. Christian Villomet détient un contingent équilibré et ses joueurs possèdent un niveau technique élevé. La défense est solide (3 buts encaissés lors des cinq matchs de finale), un milieu de terrain très complémentaire et des attaquants efficaces (16 buts). L?entraîneur avait fixé deux objectifs. Le premier, prioritaire, la promotion. C?est fait. Le deuxième, secondaire mais important tout de même, le titre de champion fribourgeois. C?est acquis. Avec un ou deux renforts, les Broyards ne devraient pas faire mauvaise figure en 2eligue.

La Broyarde Vlora Mehmetaj au firmament du football suisse

Il y a de ces jours, où rien ne vous réussit. Demandez à Young Boys. Le 16   mai dernier, les hommes s?inclinaient 2 à 0 dans la «Finalissima» et laissaient filer le titre national à Bâle. La veille, la chance n?avait pas plus souri aux filles, défaites 3 à 2 après prolongations en finale de la Coupe de Suisse par Yverdon. Blessée aux ligaments du genou, l?attaquante Vlora Mehmetaj a suivi le match depuis les tribunes. Une cruelle déception pour la future technicienne en radiologie médicale, âgée de 22 ans, qui a participé à l?épopée victorieuse.

- Quel est votre parcours dans le monde du foot?

- Mes débuts se sont faits avec les juniors d?Estavayer-le-Lac, c?est pourquoi mes parents étaient plutôt opposés à l?idée que je commence. Mais quand ils vont vu que j?avais un certain potentiel, ils ont été d?accord pour que je poursuive. En 2002-2003, j?ai poursuivi mon parcours avec l?équipe féminine du club, avant qu?Yverdon ne vienne me chercher. Ce que j?ai accepté. Une fois le transfert signé, j?ai été convoquée par la sélection suisse, où j?ai débuté à l?âge de 16 ans et pour laquelle j?ai joué durant quatre ans. Mais, plusieurs blessures au niveau des genoux ont eu raison de ma place dans l?équipe.

- Comment s?articule YS Féminin?

- Il y a un contingent de 20 joueuses en ligue A et nous nous entraînons quatre fois par semaine, plus le match. Nous sommes la seule équipe romande à ce niveau, ce qui nous oblige à de nombreux trajets. L?an passé, nous étions vice-championnes de Suisse et cette année, nous avons misé sur la Coupe, car nous étions un peu distancées en championnat.

- Ce qui vous a plutôt réussi?

- Oui, c?est une superbe expérience. Malheureusement, j?ai eu la malchance de me blesser le week-end précédant la demi-finale (ndlr remporté 2 à 1 face à Zurich). Un match assez serré et impressionnant.

- Et, justement, cette finale, comment l?avez-vous vécue?

- Face à Berne, ce sont toujours des parties très serrées. En face, elles étaient très confiantes, sans stress. Tout le contraire de mes coéquipières, pour qui c?était la première finale. Et puis, nous avions beaucoup de blessées, alors des joueuses des M18 et de la 2eligue ont dû être appelées pour compléter l?effectif. Dans le match, nos adversaires ont souvent dominé, mais nous avons fini par gagner (ndlr victoire après prolongations, par 3 à 2).

Et puis, avec près de 1000 spectateurs, c?était génial, il y avait une ambiance incroyable dans les tribunes. Et, nous avons ensuite fait la fête dans les vestiaires, avant de finir à Yverdon (rires).

- Quels sont vos objectifs pour l?exercice 2010-2011?

- Depuis quatre ans, je traîne une blessure aux ligaments du genou. S?il se tord, je dois arrêter deux semaines, et à peine ma forme retrouvée, il se déboîte. Alors, j?ai décidé de me faire opérer, ce qui va m?obliger à une pause de neuf mois. Je ne souhaite pas me précipiter, pour ne pas tout gâcher, afin de bien renforcer ma musculature et de réfléchir pour la suite. Mon but principal est de retrouver ma place de titulaire en ligue A.

Sauser, vainqueur en solitaire

Si Christoph Sauser était fatigué, il n?en a rien laissé paraître. Aligné vendredi à Prague lors d?une épreuve se courant dans les escaliers de la vieille ville de la capitale, le Bernois a enlevé haut la main, la 20eédition de l?Elsa Bike Trophy. Vainqueur en 2005 et 2006, le médaillé d?argent en 2008 et de bronze, l?an dernier aux championnats du monde, a placé son attaque à 15 kilomètres de l?arrivée, aucun concurrent n?a suivi.

Derrière lui, le vainqueur de l?an dernier, Urs Huber, présent samedi, à la Rocky Mountain Bike Marathon, à Willingen en Allemagne, une épreuve de 122 km, où l?Argovien a pris une jolie seconde place, après plus de 5 heures de course. Qui dit mieux? Certainement pas le Grison Lukas Buchli (3e) et le Schaffhousois Thomas Stoll (4e), posés à l?arrivée. Premier Broyard, Dominique Tugler, de Cousset, termine au 36erang, en 2 h   34 min   18 s. Il est suivi du citoyen de Sassel, Sébastien Vermot, 93een 2 h   46 min   41 s. Le Payernois Gilles Bongard (98e) et le Fétignois Daniel Lambert (99e) bouclent de justesse dans les cent premiers arrivés.

Bis repetita chez les dames. L?Argovienne Esther Süss a enlevé sa troisième victoire consécutive, reléguant sa première rivale, Jane Nüssli, à plus de 8 minutes. Bien en jambe, l?habitante de Vesin Marianne Dubey s?est classée 6esur 60 kilomètres et première populaire, en 3 h   03 min   49 s. Profitant de ses bonnes dispositions, la cycliste de Marnand, Muriel Haenni a pris le 25erang en 3 h   41 min   47 s, précédant la Staviacoise Evelyne Rouvenaz, 28e en 3 h   55 min   49 s.

L?an prochain, l?épreuve, qui a attiré plus de 1200 amoureux de la petite reine, repart pour un nouveau tour. «La 21eédition est en route et déjà inscrite au calendrier», confie le responsable de l?organisation, Bruno Guerra.

Classement complet sur le site www.elsabiketrophy.ch

La fulgurante ascension de Kim Overney

«J?avais envie de refaire un sport pour me défouler et les arts martiaux m?ont toujours attiré. » Kim Overney explique qu?en 2006, il cherchait à pratiquer un nouveau sport. Il se met à chercher un club de taekwon-do dans la Broye, mais constate bien vite qu?il n?en existe aucun. Jusqu?au jour où il tombe sur une annonce qui le met sur la voie: «Un homme avec plus de 15 ans de pratique en taekwon-do proposait de donner des cours. »

Ce fut une belle rencontre pour Kim, car cet homme, devenu son entraîneur, lui a enseigné les techniques et la philosophie liée à cet art coréen. Au début, les entraînements se déroulaient dans une petite salle d?un fitness de Marly. «Progressivement, des gens se sont intéressés et sont venus nous rejoindre», raconte Kim. Le club s?est agrandi et ses membres ont dû déménager. Depuis 2 ans, ils occupent la salle de gym de Noréaz. Son entraîneur, Sébastien Lesueur, ne cachait pas sa fierté lorsque Kim reçut la ceinture noire le 20   août 2009. Le maître dit alors de son élève: «La ceinture noire ne représente pas que d?excellentes aptitudes techniques, mais symbolise aussi l?intégration de la philosophie du taekwon-do, comme l?humilité, la maîtrise de soi, la dévotion; qualités dont Kim a su faire preuve. »

Entre 10 et 15 heures d?entraînement par semaine

Le Diderain a suivi une formation accélérée et s?est entraîné durement pendant 3 ans. En général, il s?entraîne tous les jours (sauf ces derniers temps, car il prépare un bachelor en sociologie et ethnologie à Neuchâtel) et assiste son entraîneur dans la formation des débutants. Chaque semaine, il passe entre 10 et 15 heures dans le club de Noréaz. «Actuellement, j?ai réduit à 4 entraînements par semaine afin de libérer des plages horaires d?études. »

Quant à la relation avec son entraîneur, Kim affirme qu?elle «est très forte», malgré le rapport maître/élève. Mais le Broyard préfère insister sur l?importance donnée à l?aspect spirituel de l?art martial: «L?essentiel est le chemin que tu prends intérieurement», telle est une des devises du taekwon-do. L?étudiant de Domdidier déclare être en parfaite osmose avec le but principal de son entraîneur: «Dans la victoire comme dans la défaite, il faut savoir faire preuve d?intégrité, de persévérance, de contrôle de soi, de courtoisie et d?un courage sans faille. » Selon les puristes, tout bon pratiquant désire s?imposer de façon loyale et sait accepter la défaite, même si cette dernière peut paraître parfois amère.

Connaître son corps

«Le côté spirituel me permet de canaliser toute l?énergie que j?ai en moi. Je suis dorénavant capable de faire des mouvements que je n?aurais jamais imaginé réussir lors de mes débuts. » En taekwon-do, comme dans d?autres sports, il est possible de rapidement progresser si l?individu possède une volonté à toute épreuve. Kim rappelle que «la conscience de son corps est primordiale». En effet, tout pratiquant doit apprendre à bien connaître son corps et ses capacités, afin de mieux maîtriser la gestion de l?espace. De son point de vue, le taekwon-do l?a aidé à prendre confiance en lui: «Petit à petit, tu te rends compte de ta force et ça t?apporte un soutien très utile dans la vie. »

Aujourd?hui, Kim est serein, il vit bien dans son corps comme dans sa tête et se projette dans l?avenir avec confiance et détermination. S?il assure que ses objectifs étaient à la base uniquement liés à son bien-être, le fait d?avoir été le premier élève de Sébastien Lesueur à Marly, l?a «poussé à aller plus loin» et à transmettre aux suivants ce qu?il avait appris. Au niveau compétition, il a notamment brillé à la Coupe du monde en Italie (2008), où, à l?époque, il n?était «que» ceinture bleue. Il obtint la 3eplace en battant des ceintures rouges. Autre grande compétition et excellent souvenir pour Kim, les Championnats du monde avec l?équipe suisse en Argentine (2009): «C?était une superbe expérience et l?ambiance était impressionnante. » L?Argentine compte beaucoup de licenciés et l?intérêt y est palpable.

Bientôt un club dans la Broye

Le citoyen de Domdidier lorgne à présent vers les Championnats du monde en Nouvelle-Zélande (2011) où il espère briller. «Ma priorité actuelle reste néanmoins l?obtention de mon bachelor d?ici à septembre» insiste-il. Ce qui est certain, ce que Kim ne commencera pas son master dès cet automne. Il entend se trouver un travail afin d?économiser pour un grand voyage autour du globe. «A moyen terme, j?aimerais également développer le taekwon-do dans la Broye et éventuellement y créer un club. »

Aurore Verdon disputera le prochain championnat du monde à Munich

«Pour moi, c?est clairement ce résultat qui a fait pencher la balance». Classée 9ed?une épreuve de la Coupe du monde féminine de tir à air comprimé, mercredi dernier à Fort Benning avec 396 points en qualification et 51,8 lors du shoot-off, Aurore Verdon a manqué d?un rien la première finale suisse de l?année dans une telle compétition. Une déception atténuée par la confirmation de sa sélection pour le championnat du monde de Munich, prévu début août.

Pourtant, la citoyenne de Montmagny n?abordait pas cette compétition dans les meilleures dispositions. «Deux semaines plus tôt, j?aurai franchement signé pour un résultat un peu moins bon, explique-t-elle. Je n?avais pas bien tiré à ma dernière Coupe du monde à Sydney et je ne m?étais pas qualifiée pour le championnat d?Europe. De plus, mes derniers entraînements n?étaient pas brillants, même si je savais que j?avais bien travaillé». Plusieurs obstacles que la Broyarde a su éviter au moment de son concours, pour décrocher le 8erang à égalité avec 396 points. «Avec quatre autres filles, je me suis retrouvée en shoot-off, soit une série de cinq coups cachés marqués au dixième de point pour une place qualificative en finale. »

Aurore signait l?excellent total de 51,8 points, mais échouait malheureusement à la 9eplace, à un demi-point de la concurrente italienne. «Etonnamment, je n?étais pas trop déçue sur le coup, car mon résultat était très bon, se souvient la championne de 22 ans. Avec le recul, je me dis que je ne suis pas passée loin de ma première finale et de la première pour la Suisse cette saison».

«Je serai contente avec un top 20 à Munich»

L?étudiante, qui a décalé ses examens universitaires pour effectuer le déplacement américain, se consolera néanmoins en apprenant sa sélection pour le championnat du monde, dont l?épreuve à air comprimé se déroulera le 1er   août. Sa première sélection chez les actifs, après avoir participé à la compétition de Zagreb, en 2006, chez les juniors. «C?est difficile de définir un objectif, mais je sais que j?ai les moyens de me qualifier pour la finale, même si le niveau sera extrêmement élevé, étant donné que les premières places de quota en vue des Jeux olympiques de Londres seront attribuées, conclut-elle. Je pense qu?il faudra 397 points pour être sûre de disputer la finale, comme en Coupe du monde. Mais disons que je serai déjà très contente si je finis dans le top 20». Pour se préparer au rendez-vous allemand, Aurore Verdon disputera encore une manche de Coupe du monde à Belgrade fin juin et s?entraînera dans le stand de Constantine, ainsi qu?avec l?équipe nationale à Tavel.

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