Le crowdfunding, ou comment lever des fonds avant de soulever les foules

Figure connue du 400 m haies, Kariem Hussein serait-il devenu champion d’Europe à Zurich en 2014 s’il n’avait pas eu recours au crowdfunding pour financer ses entraînements deux ans auparavant?
Une question que se posent désormais tous les jeunes sportifs qui voient leurs carrières tuées dans l’œuf, faute de soutien. Des limites financières qui les privent bien souvent d’opportunités de briller sur la scène internationale. Un cas vécu par Mahayan Righetti, jeune karatéka payernoise de 16 ans et unique Romande du cadre national en catégorie kata. «Je dois participer à un maximum de concours à l’étranger pour avoir une chance d’obtenir ma qualification pour les championnats d’Europe et du monde, explique-t-elle. Mais tous ces déplacements ont un coût qui est assuré exclusivement par mes parents.»
Depuis quelques années pourtant, une solution moderne de financement se profile: le crowdfunding, ou littéralement «financement par la foule» en anglais, qui suit ce raisonnement simple: il est plus facile de réunir 1000 fois 10 francs qu’une fois 10 000 francs.
Une problématique empoignée par Diana Crausaz, étudiante de troisième année au GYB (économie et droit) et grande amie de Mahayan, dont la situation l’a interpellée.

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Pionnières dans le canton de Fribourg

Une vingtaine de filles âgées entre 4 et 11 ans s’activent dans la salle polyvalente de Gletterens, ce vendredi soir. Mais ce qu’elles font ne ressemble ni à des agrès, ni à de la gymnastique artistique. Les rubans qu’elles manient avec grâce et légèreté mettent vite fin au mystère: ce sont bien les gestes caractéristiques de la gymnastique rythmique (GR). Une discipline restée longtemps absente du programme de formation proposé par les sociétés de gym dans le canton de Fribourg.

Une très longue attente
Il est en effet assez fou de penser que les aspirantes fribourgeoises auront dû attendre 2018 pour voir une société lancer sa section en sport élite. C’est la Gym Saint-Aubin qui a endossé ce rôle de pionnière en créant un groupe le 8 janvier dernier. Celui-ci compte déjà une vingtaine de filles pour sept monitrices, issues pour la plupart de la GR Neuchâtel. Toutes d’anciennes gymnastes passionnées. «Il était impossible pour nous d’abandonner ce sport qu’on aime tant. Nous tenions absolument à continuer de l’enseigner et profiter de l’opportunité de transmettre notre passion dans le canton de Fribourg», souligne Yasmina Humbert, responsable de la section et monitrice depuis vingt ans.

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Un duel à distance entre le Stade-Payerne et Thierrens

La chasse au maintien est ouverte dans le groupe 2 du championnat de deuxième ligue interrégionale qui reprend ses droits ce week-end. Dans la peau du chassé, le FC Thierrens compte huit points d’avance sur le premier relégable. Dans celle du chasseur, le Stade-Payerne a un déficit de six unités à combler pour échapper au couperet de la relégation. Le point sur leur situation.

LES CHANGEMENTS. Le contraste est saisissant quand on analyse le mercato hivernal effectué par les deux clubs. D’un côté, la stabilité coutumière de Thierrens qui n’enregistre que deux départs et trois arrivées. «La stabilité et la formation des jeunes sont des éléments qui nous tiennent à cœur», souligne l’entraîneur Guillaume Pasche, satisfait du premier tour de son équipe. Ou presque. «Si on m’avait dit en début de saison que l’équipe aurait huit points d’avance sur la barre à Noël, j’aurais signé tout de suite, souffle-t-il. Mais en revoyant le scénario de certains matches dans lesquels nous avons perdu bêtement des points, ça me laisse un sentiment partagé. On aurait pu mieux faire.»

De l’autre côté, scène post-diluvienne à Payerne qui a perdu 16 joueurs cet hiver. L’entraîneur Pierre-Alain Schenevey et son assistant Marc Hofer ont eu du boulot pour rebâtir l’effectif. Un travail bien mené puisque le contingent a de l’allure avec les arrivées de grosses pointures, comme Tanfol et Bourama Ouattara, Karim Diarra, Dylan Teixeira ou le Portugais Marco Castelhano, un phénomène d’après son mentor. Cette équipe aurait clairement pu prétendre aux premières places en début de saison. «Mais sa mission sera de se sauver, rappelle Pierre-Alain Schenevey. Sur le papier, l’équipe a de la qualité mais ça ne suffit pas toujours, il faut que la mayonnaise prenne entre toutes ces individualités.». Autre enjeu, la gestion du groupe, crucial. «Avec deux numéros un au but et plusieurs titulaires en puissance sur le banc à chaque match, cette gestion sera un défi.»

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Mission difficile, mais pas impossible pour Portalban/Gletterens

Aller au supermarché dans l’intention de faire quelques emplettes et ressortir finalement avec un caddie rempli. Une situation comparable à celle vécue par Pascal Oppliger à la fin de l’année dernière au moment de préparer son équipe pour le deuxième tour du championnat. «J’imaginais devoir aller chercher deux ou trois joueurs, histoire de compléter mon effectif», relève l’entraîneur du FC Portalban/Gletterens, arrivé sur le banc en cours de premier tour.
Une mauvaise surprise l’attendait. «Il y a eu d’abord un ou deux joueurs qui ont exprimé leur désir de s’en aller, puis le mouvement a rapidement pris de la vitesse», grimace-t-il. Au final, ce sont huit départs que le mentor a dû déplorer, et pas des moindres. De quoi lui rendre la tâche compliquée pour aborder la préparation hivernale.

Une défense à reconstruire
Dans la mésaventure, l’ex-défenseur de Xamax a été amputé de la quasi-totalité de sa défense. Exit les Mathieu Bueche, Dylan Texeira ou Jospin Edoh qui constituaient les piliers de son arrière-garde. «Il a fallu reconstruire et reconstituer une bonne partie du contingent, en prenant de nombreux joueurs à l’essai et en intégrant plusieurs jeunes aux entraînements.»

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Valentin Guillod se refait une santé

Le sport est parfois cruel. Longtemps épargné par les pépins physiques, Valentin Guillod en a subi deux coup sur coup ces derniers mois. La dernière blessure en date, très sérieuse, l’a fauché à quarante jours de la reprise du championnat du monde, le 4 mars en Argentine. C’était le 19 janvier, à l’entraînement sur le circuit de Redsand, en Espagne. Le pilote de Môtier s’écrasait au sol après avoir pris une mauvaise trace sur un saut. Diagnostic: fracture de la jambe et un retour illico en Suisse pour y subir une intervention chirurgicale.

Première étape encourageante
Un mois après l’accident, le Vulliérain vient de gagner une première étape encourageante. Après 14 jours de lit strict, il a abandonné ses béquilles et peut désormais reprendre sa rééducation physique. Mais la route est encore longue. «J’ai été me promener l’autre jour avec ma grand-maman qui a 88 ans. Après un moment, elle a dû m’attendre parce que j’étais essoufflé», confie-t-il non sans humour.

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Vully-Broye promu en ligue nationale A

Les tireurs de Vully-Broye ne sont pas du genre à lâcher le morceau. Après avoir échoué cinq fois de suite à remonter en ligue nationale A, l’équipe régionale est parvenue à ses fins, dimanche dernier, à Utzenstorf en battant Zürich-Stadt au terme d’une super-finale passionnante dans le tour de promotion/relégation. Un dénouement parfait, après une défaite au premier tour face à Altstätten, puis un succès probant contre Feld Meilen. Les Broyards retrouvent ainsi une catégorie qu’ils avaient quittée en 2012, une année seulement après avoir rejoint l’élite. Cette promotion récompense une régularité assez folle. «C’était la neuvième année consécutive que l’équipe participait au tour de promotion/relégation», confirme Michel Verdon, responsable du groupe.

Circonstances difficiles à gérer
Ce dernier n’a pas eu la tâche facile pour gérer son équipe, la faute à quelques changements survenus récemment dans le règlement. Ceux-ci l’ont privé d’abord d’une fine gâchette. L’international français Michael d’Halluin n’avait pas le droit d’être aligné ce jour-là, pour n’avoir disputé que quatre matches en championnat, lui qui n’avait pas loupé une finale depuis 2012. Autre modification préjudiciable: la possibilité de n’avoir qu’un seul remplaçant par équipe. Or, deux tireurs broyards ont exprimé leur souhait de ne pas tirer dans la super-finale qui promettait de se dérouler dans une ambiance surchauffée et bruyante. «Il a fallu convaincre un des deux tireurs d’y aller», confie Michel Verdon.

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Cédric Althaus annonce la couleur

Le vert ne lui portait plus chance, Cédric Althaus a donc choisi de passer à d’autres couleurs. Au garage, la Peugeot 208 du Team Chazel! C’est avec un bolide bleu et jaune que le Moudonnois et sa copilote Jessica Bayard prendront le départ du championnat suisse des rallyes, les 16 et 17 mars au Pays de Gier. Le pilote broyard est l’un des premiers prétendants au titre à sortir du bois avant cette nouvelle saison: il roulera au volant d’une Ford Fiesta R5 au sein de l’équipe italienne Balbosca. Une écurie qui s’y connaît pour forger des champions.
Avec elle, Sébastien Carron a été titré champion suisse à trois reprises et Grégoire Hotz quatre fois. «C’est la meilleure équipe en Suisse dans le rallye automobile, connue pour la fiabilité de ses voitures, son expérience et à sa connaissance du terrain, assure Cédric. Ça faisait déjà longtemps que je voulais rouler avec Luigi Balbo (le patron), mais c’est le budget qui avait toujours freiné cette collaboration.»

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Danilo Wyss revigoré par son périple australien

Rentré mardi matin d’Australie, Danilo Wyss était déjà sur le vélo dans l’après-midi, histoire d’évacuer le jet lag à coups de pédale. Le cycliste d’Estavayer-le-Lac a passé les cinq précédentes semaines dans le Queensland et dans la région d’Adélaïde pour préparer sa nouvelle saison et s’offrir du bon temps en famille. «Nous nous étions déjà organisés comme ça l’année dernière. C’est le compromis parfait pour toute la famille. De mon côté, j’ai pu m’entraîner dans d’excellentes conditions avec mon équipe. De l’autre, mon épouse et mes enfants ont pu profiter de la météo et de la mer», sourit Danilo, qui a validé cette préparation en disputant le Tour Down Under, puis la course Cadel Evans Great Ocean.

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Le rêve olympique au bout du pied

Si la notoriété d’un athlète se mesurait au nombre de titres nationaux remportés, nul doute qu’Ilias El Maliki tiendrait une place de choix dans le cœur du grand public. Le Vaudois du club Taekwondo Moudon a déjà remporté sept titres de champion suisse, six chez les juniors et un conquis en 2017 en catégorie seniors. Seul problème pour cet espoir, ses succès ont été obtenus dans un sport peu médiatisé en Suisse, la faute à un nombre restreint de licenciés. Cette situation n’enlève rien au mérite du jeune homme qui travaille d’arrache-pied pour revenir en forme.

Ne pas brûler les étapes
Après une période faste, Ilias El Maliki passe en effet par une zone de turbulences, après s’être luxé une épaule il y a trois mois. «Ça va déjà beaucoup mieux, mais j’ai dû arrêter complètement ma préparation cet hiver», confie-t-il. Le combattant de 18 ans ne veut surtout pas brûler les étapes, ce qui lui a déjà joué des tours par le passé, quitte à retarder son début de saison. «J’ai subi plusieurs fois des foulures à la cheville qui m’ont arrêté plusieurs mois. Cette fois, je dois prendre le temps de me soigner si je veux éviter l’intervention chirurgicale.»
Les épaules ou les chevilles, les parties anatomiques les plus exposées chez les pratiquants de ce sport d’origine sud-coréenne, très spectaculaire mais peu reconnu en Suisse. «Difficile d’exister et de concurrencer les meilleures nations que sont la Corée du Sud, la Russie ou le Kazakstan où certains athlètes sont déjà pros à 16 ans», souffle Ilias qui s’entraîne tout de même 10 à 15 heures par semaine, le plus souvent à Vevey. Sous l’œil attentif de son entraîneur Abdenbi Amhand, qui le suit depuis six ans et aux côtés du Veveysan Mehdi Amhand, 25 ans et onze fois champion suisse. «Il était comme mon grand frère quand j’étais plus jeune. Désormais nous sommes de vrais potes. J’ai beaucoup appris en le côtoyant.» Au programme des taekwondistes, beaucoup de sparring, mais aussi des exercices de technique, de souplesse et de rapidité, des qualités indispensables pour briller dans cet art martial.

Les pongistes féminines font de la résistance

Etre une fille et pratiquer le tennis de table, une combinaison rare dans notre pays et surtout en Suisse romande où le nombre d’équipes féminines présentes dans l’élite nationale est… nul. Salomé Simonet est bien placée pour en parler.
La Fribourgeoise doit se rendre à Lucerne pour s’entraîner et jouer dans le championnat suisse de ligue nationale A. «Il y a très peu de joueuses romandes qui ont le niveau pour évoluer à ce stade, ce qui explique qu’il n’y a plus d’équipes dans l’élite de ce côté de la Sarine. Et celles qui veulent évoluer au plus haut niveau helvétique doivent rejoindre une équipe alémanique pour le faire», explique-t-elle.

Une locomotive dans le canton
Salomé était à Domdidier samedi dernier pour donner un coup de main à Jean-Marie Heimann, président du CTT Domdidier et Fabrice Descloux, responsable jeunesse à l’association Vaud-Valais-Fribourg, lors d’un tournoi réservé aux non-licenciés. La pongiste de Fribourg est devenue la locomotive pour les joueuses du canton. A 20 ans, elle détient effectivement un palmarès éloquent: double vice-championne suisse M18 en simple, deux fois championne suisse M18 en double, vice-championne suisse élite en double mixte, une demi-finale chez les élites en 2017 et des participations aux championnats d’Europe juniors avec la Suisse, sans oublier ses multiples titres cantonaux.

Une source d’inspiration pour Agathe, Karen, Emeline et Lisa, les seules filles en lice dans la compétition à Domdidier. «La plupart de nos copines pratiquent plus volontiers la gymnastique, mais nous avons choisi ce sport car il nous plaît», affirment les débutantes en chœur. «Ce genre de tournoi permet de nous mesurer à d’autres filles, même si nous ne sommes pas beaucoup», poursuivent-elles.

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